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Harry Baur

C’est dans une famille d’origine alsacienne que naît Henri-Marie Baur, dit Harry Baur, le 12 avril 1880 à Paris. Après avoir été expulsé de l’école d’hydrographie de Marseille, il s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique de la ville où il suit des cours de chant et de comédie. Il en sort à l’âge de 19 ans avec un 1er prix de comédie en jouant une scène de L’Avare de Molière et un 2e prix de tragédie avec le monologue du Cid de Corneille.

Après son service militaire, il devient le secrétaire de Mounet-Sully et commence à jouer à partir de 1904 sur des scènes parisiennes.

Il épouse en 1910 l’actrice Rose Cremer, connue sous le nom de Rose Grane, avec laquelle il a trois enfants. Sa carrière décolle avec la rencontre en 1930 de Julien Duvivier. Il tourne 30 films en 12 ans. Il est notamment l’un des interprètes marquants de Jean Valjean dans la version des Misérables signée Raymond Bernard et un Beethoven saisissant dans le film d’Abel Gance, Un grand amour de Beethoven. 

Durant la Seconde Guerre, Harry Baur habite le pavillon de gardien de sa villa 39 rue des Côtes, réquisitionnée par les Allemands. En avril 1942, alors qu’il tourne en Allemagne Symphonie Eines Lebens de Hans Bertram, une perquisition a lieu à son domicile : les Allemands font main basse sur sa collection de tableaux et son épouse est arrêtée. Lui-même, catholique mais d’origine juive et franc-maçon, est arrêté à Berlin et torturé, accusé d’être un agent de l’Intelligence Service. Rapatrié à la prison du Cherche-Midi dans les premières semaines de 1943, il meurt dans des conditions mystérieuses le 8 avril, quelques jours après avoir été libéré.

 

Découvrez cet article dans la 2ème partie de “Chronique Historique, Maisons-Laffitte ville d’artistes” de Jacques BARREAU, publié dans “Vivre à Maisons-Laffitte” (n°102 mars 2011)